les conséquences du stress

Aurore Nouazé

stress

Le stress chronique est à l’origine de nombreux déséquilibres dans l’organisme.

Si l’on ne soutient pas notre organisme face à ce stress, on aura beau traiter les déséquilibres seuls, ils perdureront tant qu’on aura pas supprimé leur source : le stress.

C’est pour cette raison qu’il m’a paru nécessaire de vous faire un topo sur les différentes conséquences du stress sur l’organisme car ce dernier touche toutes les sphères et il est important d’apprendre à reconnaître les signes de déséquilibre pour agir rapidement et efficacement afin de prévenir le risque de pathologies plus importantes.

  • Système nerveux : anxiété, déprime, dépression, irritabilité, instabilité émotionnelle, troubles du sommeil, troubles alimentaires, fatigue chronique, épuisement, brouillard mental, troubles cognitifs : concentration, mémorisation, apprentissage etc.
  • Équilibre acide-base : acidification tissulaire menant à : inflammation chronique, stress oxydatif, douleurs articulaires, troubles digestifs, douleurs articulaires, calculs rénaux, déminéralisation et fonte musculaire, fatigue chronique, etc.
  • Système ostéoarticulaire et musculaire : voir ci-dessus + douleurs musculaires, pathologies articulaires (arthrose, arthrite, etc.), crampes, tensions musculaires chroniques, raideurs articulaires, déminéralisation (ostéoporose, fractures, etc.)
  • Système cardiovasculaire : augmentation de la tension artérielle, du rythme cardiaque, des risques d’infarctus, problèmes circulatoires, etc.
  • Système sexuel : troubles de la fertilité féminine et masculine, de la libido, du cycle menstruel, etc.
  • Syndrome métabolique : déséquilibre métabolique caractérisé par une prise de poids, un augmentation de la graisse viscérale (différente de la graisse de surface, elle est dangereuse pour les organes vitaux), une augmentation chronique de la glycémie, diabète, risque de développement de pathologies cardiovasculaires, etc.
  • Système immunitaire : baisse de l’immunité car elle est inhibée par le cortisol.
cerveau

Les différents déséquilibres énoncés ci-dessus proviennent d’un épuisement des glandes surrénales, deux petits chapeaux situés au-dessus des reins et qui produisent les hormone du stress : l’adrénaline et le cortisol. En cas de stress chronique, c’est le cortisol qui est produit.

Le cortisol est une hormone nécessaire à l’organisme mais, comme pour toute chose, c’est la dose qui fait le poison : lorsqu’il est produit en permanence et en excès, il est responsable d’un déséquilibre des différents systèmes hormonaux et des différents organes.

Voici les différentes conséquences détaillées :

  • Acidification : le stress va déséquilibrer la balance acido-basique. En conséquence, le corps va faire appel excessivement aux systèmes tampons afin de retrouver cet équilibre. Les systèmes tampons sont une réserve de bicarbonates située dans les muscles et dans les os, qui sont libérés dans le sang lorsque le corps détecte un excès d’acide : ils permettent de réalcaliniser rapidement le terrain. Lorsque ce système est utilisé à l’excès, il y a une perte importante de bicarbonates dans les organes de stockage et donc une fonte musculaire et une déminéralisation. De plus, cette acidité en elle-même va créer des toxines au niveau des articulations (et donc l’inflammation de celles-ci), des déchets acides qui seront évacués par les reins (mais en cas d’excès ces déchets vont stagner dans les reins et se lier au calcium, créant des calculs rénaux), une modification de la flore intestinale et donc une plus grande sensibilité aux infections et des troubles digestifs, des cheveux et des ongles cassants, une sécheresse cutanée, une mauvaise récupération à l’effort, un perte de la masse musculaire chez les personnes âgées, etc.
  • Besoin d’énergie : le stress mobilise une grande quantité d’énergie car, à la base, son but est d’intervenir en réaction à un danger. En cas de stress chronique, le cortisol va donc augmenter la glycémie (le taux de sucre dans le sang) et le cholestérol : il estime que l’organisme à besoin d’énergie, énergie principalement fournie par les glucides et les lipides. Cela entraîne d’une part une hyperglycémie et une résistance à l’insuline (le pancréas libère de l’insuline afin de faire pénétrer ce glucose excessif dans les cellules, mais comme le cortisol demande en permanence aux cellules du foie et des muscles de libérer ce même glucose, l’insuline fini par ne plus avoir d’effet sur les récepteurs des cellules : c’est la résistance à l’insuline). D’autre part, l’excès de lipides circulants fini par se fixer sur les parois sanguines, créant des plaques de cholestérol entravant la bonne circulation du sang et une rigidification des parois des vaisseaux sanguins. De plus, le stress impact le fonctionnement de l’estomac en entraînant une production excessive de sucs gastriques permettant de détruire les protéines : ces dernières, réduites en acides aminés, sont également une source d’énergie. Cette production excessive de sucs gastriques mène à des pathologies comme les ulcères.
  • Troubles émotionnels : le stress entraîne énormément de troubles émotionnels: anxiété, dépression, troubles cognitifs, TOCs, troubles du comportement alimentaire (TCA), angoisses, épuisement avec une fatigue dès le réveil, perte de motivation, ruminations, difficultés d’endormissement, insomnies, agressivité, repli sur soi, brain frog (brouillard mental probablement lié à une inflammation neuronale et un déséquilibre des neuromédiateurs : les recherches sont en cours), etc.
  • Fatigue physique et mentale : le cortisol stimule l’ensemble des organes jusqu’à épuisement de ceux-ci car ils ne peuvent pas fonctionner en permanence en surrégime, et crée une asthénie : une fatigue physique et un épuisement mental.
fatigue

  • Troubles cardiovasculaires : ils sont liés au cholestérol et à la résistance à l’insuline comme vu ci-dessus, mais aussi à la fuite de potassium. Le potassium fait partie des minéraux alcalinisants (avec le magnésium et le calcium). La présence de cortisol fait diminuer le taux d’aldostérone. Or l’aldostérone est une hormone produite par les surrénales qui maintient l’équilibre hydrique du corps en permettant la régulation du sodium et du potassium. Un manque d’aldostérone entraîne alors une carence en potassium et un excès de sodium, entraînant une hypertension et un diminution de l’effet protecteur du potassium sur le cœur. Et donc des risques de troubles cardiovasculaires.
cœur humain

  • Troubles de l’ensemble du système endocrinien : les glandes sont toutes reliées entre elles de par leur fonctionnement : une hormone produite par une glande va stimuler une autre glande qui va elle-même produire des hormones, etc. Ainsi, lorsque l’une des glandes est déséquilibrée, elle entraîne un risque de déséquilibre sur toutes les autres. Dans le cas du stress, les surrénales elles-mêmes sont épuisées car elles produisent du cortisol en permanence. Ce cortisol va avoir des conséquences sur la thyroïde en diminuant la production de TSH, entraînant des troubles caractéristiques de la thyroïde comme : prise de poids, troubles digestifs, etc., des troubles au niveau des glandes situées dans le cerveau (hypothalamus, hypophyse…) : problèmes cognitifs évoqués un peu plus haut, des troubles du pancréas avec une production permanente d’insuline, mais aussi des troubles des glandes sexuelles : plus en détail ci-dessous.
  • Les glandes sexuelles : le stress va créer beaucoup de troubles au niveau du système reproducteur notamment pour les raisons suivantes : la prégnénolone, hormone produite par les surrénales, est à l’origine de toutes les hormones sexuelles (testostérone, progestérone, œstrogènes), mais elle est aussi à l’origine du cortisol. Et en période de stress, le corps va choisir de produire du cortisol car il estime que c’est plus vital. La prégnénolone va donc se transformer en cortisol, au détriment des hormones sexuelles, qui vont donc se retrouver en carence. cela va donc entraîner et/ ou aggraver des troubles du système reproducteur: problèmes de fertilité masculine et féminine, perte de libido, problèmes du cycle menstruel, SPM, SOPK, etc.
  • Troubles digestifs : j’ai déjà évoqué certains troubles un peu plus haut (ulcères, TCA, troubles du microbiote, etc.). Il me semble également important de rappeler que le stress va induire une activation excessive du système nerveux sympathique. Le système nerveux sympathique est la partie fonctionnelle du système nerveux qui va agir comme un accélérateur de l’organisme notamment au niveau des organes de la survie : yeux, muscles, poumons, cœur, etc. Cette action aura pour conséquence de mettre les autres système énergivores considérés comme non nécessaire à la survie, au repos, au profit des autres organes cités ci-dessus : c’est le cas du système digestif. Ainsi, en cas de stress chronique, le fonctionnement général du système digestif va être grandement perturbé, créant énormément de troubles différents.

Vous l’aurez compris, le stress est un phénomène complexe très déséquilibrant pour l’ensemble de l’organisme.

Il est important , pour retrouver le bien-être et prévenir certaines pathologies graves, de mettre en place des solutions :

  • Lorsque cela est possible : éliminer la source de stress ou bien la diminuer au maximum.
  • Se faire accompagner par un professionnel de santé (psychologue, etc.)
  • Se faire accompagner par un professionnel du bien-être comme un naturopathe, qui va vous aider à :
    • Mettre en place une hygiène de vie adaptée (cohérence cardiaque, sommeil, détente, etc.)
    • Rééquilibrer votre alimentation.
    • Vous conseiller sur des plantes anti-stress : afin de calmer les symptômes du stress. Mais également :
    • Plantes adaptogènes : pour augmenter la résistance de l’organisme au stress, soutenir les surrénales et les autres organes, réparer les dommages créé par le stress, etc.
    • Les minéraux : magnésium, calcium et potassium : pour alcaliniser le terrain et, dans le cas du magnésium, diminuer efficacement et rapidement les effets physiques et psychologiques du stress.
    • Les Oméga-3 : pour réduire l’inflammation et soutenir les neurones et donc le système nerveux dans son ensemble.
    • Les neuromédiateurs : pour accompagner les troubles émotionnels et cognitifs.
    • Les antioxydants : pour réparer les dégâts cellulaires générés par le stress.
    • Etc.
aubépine

Si vous souhaitez vous faire accompagner dans la gestion du stress, n’hésitez pas à faire appel à moi, je vous aiderai avec plaisir.

Prenez soin de vous !

Aurore.

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